Grues de la paix

Grues de Sadako Sasaki pour la paix

Monument de la paix des enfants

Avec la fin des combats en Europe de la Deuxième Grande Guerre, le retour des soldats canadiens n’était pas sans comporter une certaine inquiétude. En effet la guerre contre le Japon se poursuivait et la possibilité de repartir en Asie était bien présente comme l’affirment Edmond Roy et Alfred Monnin. Toutefois l’emploi de la bombe atomique à Hiroshima et à Nagasaki met rapidement fin à la guerre du Japon.

Sadako Sasaki avait 2 ans lorsqu’elle a été exposée à la radiation à 1,7 kilomètres de l’épicentre de la bombe atomique. En février 1955, elle est hopitalisée à l’hôpital de la Croix-Rouge à Hiroshima. Ayant entendu dire que de produire 1 000 grues en papier la guérirait, elle se mit à faire des grues en papier avec tout ce qui lui tombait sous la main. Elle n’a pu se rendre à son but. Elle est décédée à l’âge de 12 ans, huit mois après son entrée à l’hôpital. Les élèves de sa classe se mobilisent pour appuyer la construction d’un monument à la paix, un endroit où les gens pourraient prier pour les nombreux enfants qui comme Sadako étaient tombés victimes de la bombe. Des dons de toute part ont permis la construction du Monument de la paix des enfants, dévoilé le 5 mai 1958.

Un livret pédagogique est disponible pour collaborer à un origami pour la paix.

 

Chronologie :

  • le 28 mai 1945, les bombardements aériens dans les villes choisies comme cibles possibles de la bombe atomique sont arrêtés pour améliorer l’analyse des résultats de l’utilisation de la bombe<
  • le 1 juin 1945, on décide que la bombe serait utilisée sans avertissement préalable
  • le 11 juin 1945, un groupe de scientistes travaillant à l’invention de la bombe atomique s’opposent à l’utilisation de la bombe sans avertissement et exigent qu’une demonstration soit faite sans convaicre le Comité par intérim. Avec l’approche de la conférence de Potsdam et les pourparlers entre la Russie et le Japon qui formulaient une proposition pour une entente de paix, les Américains sont convaincus que d’obtenir la fin de la guerre avec une bombe atomique leur permettrait de limiter l’influence russe en Asie après la guerre.
  • le 16 juillet 1945, le «Trinity test» permet de faire un essai avec une bombe au plutonium, permier essai de bombe atomique. L’énergie produite est beaucoup plus élevée que prévue
  • le 25 juillet 1945, l’ordre de faire les préparatifs pour le bombardement atomique est donné
  • le 26 juillet 1945, la Déclaration de Potsdam demande la capitulation sans condition du Japon, ce que le Japon refuse
  • le 6 août 1945, la bombe atomique à l’uranium est lâchée sur Hiroshima qui explose à 8h15 à 600 mètres au dessus de la ville de 350 000 personnes qui fait 140 000 morts. Des avions de reconnaissance assurent que l’impact de la bombe soit très bien documenté
  • le 9 août 1945, la bombe atomique au plutonium est lâchée sur Nagasaki, 1.3 fois plus puissante que celle d’Hiroshima, qui fait 74 000 morts
  • en 1946, la première réunion de la Commission des Nations Unies pour l’énergie atomique a lieu
  • le 6 août 1947, lors du Festival de la paix à Hiroshima le maire de la ville présente la Déclaration de la paix
  • le 1 avril 1954, ouverture du Parc Mémorial de la Paix d’Hiroshima
  • août 1963, les É-U-A, l’URSS et le Royaume uni signent le Traité d’interdiction partielle des essais nucléaires
  • 5 mars 1970, mise en vigueur du  Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires après avoir été signé par 43 pays
  • en juillet 1996, la Cour internationale de justice à La Haye : «La Cour arrive donc à la conclusion essentielle que l’emploi et la menace d’emploi d’armes nucléaires sont généralement illicites au regard du droit international humanitaire, tout en se ménageant une porte de sortie en cas de menace contre la survie d’un État. Cette décision a été adoptée de justesse, par sept voix contre sept, avec la voix dite « prépondérante » du président. Il convient toutefois de noter que trois juges se sont (formellement) opposés à toute justification éventuelle de l’emploi d’armes nucléaires. Les « véritables » oppositions ont seulement été émises par les juges des trois puissances nucléaires que sont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Le juge allemand, M. Fleischhauer, s’est rangé à l’avis du groupe dont faisait partie le président.» (28-2-97, Revue internationale de la Croix-Rouge, 823)
  • 1 mars 1999, entrée en vigueur de la Convention d’Ottawa ou Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, ratifiée en 2012 par 160 pays
  • 11 avril 2016, Déclaration d’Hiroshima par les ministres des affaires étrangères du G7 qui met l’accent sur le désarmement nucléaire et la non-prolifération

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