Couvent Saint-Alphonse

Les Soeurs du Sauveur

Saint-Alphonse, Manitoba

Couvent et école de Saint-Alphonse en 1917 - SHSB 63246

Au courant de l’été 1899, la paroisse de Saint-Alphonse est confiée aux Chanoines Réguliers de l’Immaculée-Conception. Ceux-ci demandent aux Chanoinesses Régulières des Cinq Plaies du Sauveur de venir y ouvrir une école et un pensionnat, pour exercer leur vocation manitobaine d’éducatrices catholiques. C’est donc le 11 octobre 1899 que les trois premières religieuses, Sœur Marie Adrienne (Chaput), Sœur Marie Joseph (Bontron) et Sœur Ursule, arrivent au village. Puisque le couvent n’est pas prêt à les recevoir, elles logent quelques jours chez la famille Damase Chapdelaine. Le 15 octobre, elles déménagent dans leur couvent et commencent aussitôt la classe pour la trentaine d’enfants du district, dont les deux-tiers sont francophones et l’autre tiers est d’origine flamande.

En février 1903, le couvent-école est détruit par les flammes. En attendant la construction d’une nouvelle école, les religieuses font la classe au presbytère. Un nouveau couvent fut construit et les sœurs y font la classe à partir d’octobre 1904, mais n’y déménagent qu’en décembre de cette année là. L’école compte deux classes, et est agrandie à trois classes en 1916 pour accommoder 58 élèves. Le couvent compte alors cinq religieuses et plusieurs pensionnaires.

Les classes se font en français et en anglais, et les rapports des inspecteurs sont souvent élogieux à l’égard des chanoinesses. Les religieuses s’occupent de l’éducation et aussi de la vie paroissiale. Leur présence dans la communauté stabilise celle-ci. Elles font la catéchèse et entretiennent l’église, et font du travail de pastorale quand le curé est absent. Par les concerts qu’elles organisent, elles contribuent au prélèvements de fonds pour la paroisse.

À son apogée en 1920-22, le couvent abrite huit religieuses, et assure l’éducation d’au delà de 80 enfants. Mais vers 1930, le nombre de familles francophones diminue. Les sœurs songent à quitter la paroisse. Elles négocient avec les sœurs Ursulines de Tildonck, congrégation d’origine belge établie dans le village voisin de Bruxelles. Ces dernières louent le couvent des Sœurs des Cinq-Plaies en 1932 et prennent la direction de l’école de Saint-Alphonse. En 1933, les Chanoinesses quittent Saint-Alphonse et vendent leur propriété aux Ursulines.

Femmes engagées